découvrir La grotte d’Altamira, et ses peintures millénaires

Altamira

C’est le réalisme de l’art préhistorique, la grotte d’Altamira, au nord de l’Espagne. Elle avait subi un éboulement qui l’a protégée des incursions. Les peintures préhistoriques exceptionnelles dont elle est ornée sont admirablement conservées.

Pour se rendre à la grotte d’Altamira, rien de mieux que le vélo ou un moyen de locomotion plus moderne comme la draisienne. Arrivé à destination vous découvrirez le passé… Ce sont surtout des animaux qui sont représentés… Des bisons, des taureaux, des chevaux, des biches et même quelques rares sangliers. Chasseurs, les hommes qui dessinaient les animaux connaissaient bien leur anatomie… Comme en témoigne ce magnifique taureau au corps et au cou massifs reposant sur quatre jambes grêles.

La découverte d’Altamira

Le marquis de Sautuola, passionné de préhistoire, trouve la grotte d’Altamira en 1868. II y retourne dix ans plus tard avec Maria, sa petite-fille, qui la première découvre le plafond orné de bisons. Car iI est vrai qu’à l’époque il n’y a guère plus d’un mètre par endroits entre le sol et les peintures ! Les reliefs naturels de la grotte sont utilisés pour amplifier le réalisme du dessin. Le trait de contour est gravé à l’aide d’une pierre pointue. Plusieurs couleurs sont utilisées pour le remplissage, notamment du noir fabriqué avec du charbon de bois, des jaunes et des bruns réalisés avec de l’argile.

Ces peintures très élaborées ne coïncidaient pas du tout avec l’image simpliste que les historiens de l’époque se faisaient de l’art préhistorique ! Méfiants, ils accusèrent Sautuola d’être un faussaire. Depuis la découverte de peintures similaires dans les grottes françaises de Combarelles et de Font-de-Gaume en 1890, l’authenticité d’Altamira n’est plus mise en doute. Mais, des analyses par la méthode du carbone 14 ont établi récemment que ces peintures avaient été réalisées entre 14 800 et 13 500 av. J.-C.

Les recherches se poursuivent

Ces peintures ont certainement été réalisées à des fins utilitaires. Servaient-elles à obtenir un pouvoir magique sur les animaux afin de les chasser plus facilement ? Étaient-elles exécutées dans le cadre de rites sacrés ? Les chercheurs continuent de s’interroger sur leur rôle.